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Depuis quelques mois, Rbbbm a été alerté par les panneaux d’aménagement de l’OPAC à Kerdoussal rue des Acacias sur 2,3 ha et par les panneaux des « Jardins de la mer » Route de Pont Ar l’Aër d’un promoteur privé sur plus de 2ha. En fait deux projets sont en cours, le premier produira des logements sociaux (à gauche) et le second (les jardins de la mer) un lotissement de logements intermédiaires

Deux programmes privés sont concernés :

1/ Kerdoussal-Opac (à gauche). Quelques logements sociaux et surtout du logement intermédiaire. L’accession à la propriété est réservée à de la résidence principale, certains lots sont achetables avec une formule crédit-bail au départ et sous conditions de ressources.

2/ (à droite) : 28 lots des jardins de la Mes sont vendus plus de 90 000 euros dès que les 400 mètres carrés sont atteints, il reste peu de lots non réservés. Les acheteurs peuvent acheter pour réaliser une résidence secondaire. Il semblerait que ce prix de 90 000 euros soit dans le bas de la fourchette du prix des terrains en littoral Bretagne Sud.

Les deux lots de Kerdoussal en cours d'aménagement
Le site anvant les travaux: la rivère en haut entre les arbres
La prairie avant

Lors d’une rencontre avec le 1er adjoint, M Herrouët, nous avons signalé, photos à l’appui, la nécessité de protéger les berges du Merrien, les haies bocagères et de créer un bassin de rétention pour les eaux pluviales qui se déversent directement dans la rivière.

Nous constatons qu’il n’y a toujours pas de bassin de rétention des eaux pluviales alors que le ruissellement sera accéléré par la pente des terrains. Les bornes de propriété sont sur les berges du Merrien (en haut sur la photo de gauche) d’où la menace sur les grands arbres qui le bordent. Comment prévoir alors un cheminement doux jusqu’au bourg comme annoncé ?

Depuis, Mme la Maire dans un article d’Ouest France du 14 novembre, se réjouit de de ce projet. Certes, il faut répondre à la forte demande de logement, mais pas au prix de l’artificialisation de prairies avec des routes goudronnées en pente jusqu’à la rivière (voir photo ), pas au prix de la destruction d’une belle trame bocagère et de la zone humide le long du Merrien.

Constat

Nous avons découvert ces derniers jours l’abattage massif d’arbres anciens de haut jet à Kerdoussal. Six membres de Rbbbm sont allés sur place ce vendredi pour faire un état des lieux assorti de photos sur deux sites accolés :

  • L’abattage concerne un élément de patrimoine notoire, mais non classé, savoir le grand parc arboré, rue pont ar laer, entourant une superbe ferme du 19è siècle (lotissement dit “jardins de la Mer”, aménageur sté Amenatys – AFM Bretagne).
  • L’exploration s’est étendue aux terrains attenants rue des Acacias, anciens terrains agricoles déjà viabilisés (OPAC et pavillonneurs privés).
  • L’ensemble peut être pris comme une seule zone pour ce qui concerne le débouché sur le ruisseau.

Le constat est le suivant :

1 L’ensemble du site offre un visuel révélateur des effets à prévoir à cause de la disparition du couvert végétal. Les troncs abattus, groupés en trois tas atteignant la dizaine de mètres, et la taille des souches sont impressionnants ; les haies environnantes sont défrichées et rabotées. Les terrains de la rue des Acacias attenants, plus avancés – viabilisés, les voies couvertes d’une couche gravillonnée, les immeubles en cours de constructions – sont à proximité immédiate voire à toucher, les haies, bois et ruisseau.

2. Les terrains mènent en pente prononcée, sans barrière naturelle freinant le ruissellement, à la rivière de Merrien : absence de fossés, haies, noues.

Au point bas, une buse de pluvial débouche directement sur la rivière, au droit des dernières bouches de la voie de circulation.

La partie basse des terrains est inondable de notoriété publique, et d’évidence car la zone humide est sous les eaux sur la rive opposée ; cuves et pompes de relevage sont d’ailleurs implantés au point le plus bas du pluvial

3. . Un sentier piéton semble mener à la rivière, au long de laquelle le futur piétinement de promeneurs sur une rive trop étroite parait évident car les bornes de propriété sont en bord immédiat de rivière. Elles intègrent les haies de haut jet, dont certains arbres mineurs sont déjà abattus et les plus grands en partie élagués de branches en surplomb. On constate au final un déséquilibre flagrant entre une rive bordée d’une large zone humide et l’autre ou aucune bande de terre réservée ne permettra de l’isoler des habitations, de ménager la prolongation du parcours en zone humide existant en aval, d’empêcher les inondations des pavillons.

Quant aux « Jardins de la Mer » , opération privée de 27 lots, le saccage est bien visible aux yeux des passants et riverains. C’est une désolation. Aux questions d’une riveraine qui s’en inquiétait dès cet été, on lui a répondu en mairie que certains arbres seraient préservés. Il n’en est rien. Derrière la belle ferme en pierre du 19e , c’est aussi une vaste prairie  (voir photo de la prairie en haut) qui va être bétonnée jusqu’aux berges du Merrien par le promoteur.

En conclusion, le résultat nous choqué. Même si il demeure légal d’autres solutions étaient préférables. Peut-on espérer que depuis le recrutement de plusieurs agents l’équipe municipale serait à présent plus en capacité d’agir et d’instaurer un dialogue efficace ?

Pour le moment, nous envisageons de consulter les règlements notamment PLU en vue d’argumenter plus efficacement, la prise de conscience de madame la maire à qui audience vient d’être demandée par courrier. Nous sensibilisons le public sur cette action en cours via une communication de presse.

A l’heure du réchauffement climatique , les scientifiques nous disent qu’il faut préserver la biodiversité, le bocage, les zones humides et les prairies qui piègent le carbone. Ces aménagements sont un contre modèle qu’on ne veut surtout pas voir se répéter sur nos communes. La vigilance de nos élus s’impose et en tant que citoyens, notre devoir c’est de le leur rappeler au vue de l’ urgence climatique!