Pitié pour les cormorans !
Comment sensibiliser, encore une fois les pêcheurs qui, de leur bateau, rejettent ce qui asphyxie les oiseaux de mer ? Ils le savent, mais « cela va plus vite » disent-ils.
Il faut avoir assisté, impuissant car se passant trop au large, à l’agonie d’un cormoran soutenu par ses congénères essayant de le dépêtrer de ces filaments mortels, pour ne jamais oublier !
S’ils n’en meurent pas, les cormorans utilisent également ces déchets pour leur nid comme le montrent les photos saisissantes de Bretagne Vivante dans le parc Marin d’Iroise https://oiseaux-marins.org/upload/iedit/1/pj/342_1968_2013_protocole_macrodechets_nids_cormorans_
Comme les humains, les poussins sont élevés au plastique dès leur naissance.
Déchets déposés dans un bac à marée qui risque de tout relarguer au premier coup de vent. A quand des bacs au moins grillagés à petites mailles, ou semi-fermés comme dans certaines communes ?
En ce mois de janvier, nous sommes nombreux à être choqués par l’état de notre rivage envahi plus encore que d’habitude, par de grandes quantités de déchets .
« Rivières et Bocage » a suggéré, lors des vœux à la mairie, une mobilisation générale de la population et une information à grande échelle, que nous, modeste association, ne pouvons réaliser. Nous avons besoin de l’aide de nos élus pour une sensibilisation la plus grande possible.
D’autres associations ont réagi également. Un marcheur lance un appel pour une action commune de nettoyage, ce samedi 20/01 (voir calendrier du site).
Mais cette action doit être prolongée par la prise de conscience qu’il nous faut, chacun, promeneur , usager du rivage, adopter un comportement qui doit devenir réflexe : avoir toujours sur soi un sac, ou autre, pour collecter les déchets que nous repérons.
Nous sommes parfois interrogés par les promeneurs qui nous voient, penchés sur les laisses de mer polluées, où viennent se nourrir les bécasseaux et autres oiseaux marins. Certains nous félicitent, mais ils passent leur chemin et ne pensent pas qu’ils pourraient en faire autant, au moins pour les cordages verts, les plus faciles à ramasser, les plus visibles et dangereux pour les oiseaux.
D’autres communes ont organisé et officialisé des ramassages hebdomadaires avec l’aide des associations.
On parle de filets biodégradables pour l’avenir, mais nous n’en sommes pas encore là malheureusement.
Pour les pêcheurs, une solution, une idée, venue d’une étudiante en BTS et primée à Lorient ces dernières années était d’utiliser le « Sacabout » : poche à la ceinture du pêcheur de demain pour limiter la chute des “bouts” sur le pont ou le quai lors des opérations de ramendage des filets.
C’est exactement ce que nous appelons de nos voeux.