agriculture et écologie
Crise agricole ou comment les pouvoirs publics privilégient l’agriculture productiviste à l’écologie
La crise agricole nous questionne sur la place de l’agriculture dans notre territoire, mais aussi au niveau de notre planète terre.
Force est de constater que depuis plus de cinquante ans , les pouvoirs publics soutiennent une agriculture productiviste au détriment de l’environnement.
Quelles sont les véritables raisons de la grande mansuétude du gouvernement face aux débordements de violence des manifestations des agriculteurs en ce début d’année 2024, alors qu’il fait preuve d’une brutale répression policière et judiciaire envers les militants écologistes dont certains sont des agriculteurs , traités d’éco terroristes par un ministre e l’intérieur.
Face à la colère et aux désespoir de nombreux agriculteurs , les citoyens se sont montrés très compréhensifs et ont semblé découvrir une réalité complexe et souvent méconnue « la grande dépression de l’agriculture »
Les paysans ont quitté les barrages et retrouvé leur quotidien de dur labeur et de stress du lendemain, rien n’a véritablement changé ou si peu pour la majorité d’entre eux…
Les mesures lâchées par le gouvernement profitent surtout aux grandes exploitations et n’auront aucun impact sur les revenus indécents des petits agriculteurs.
Plutôt que de s’ interroger sur les véritables raisons de cette crise profonde, le gouvernement de Mr Macron s’est empressé une fois de plus de satisfaire les revendications de la puissante FNSEA qui défend les intérêts des géants de l’agroalimentaire
en faisant fi
-de l’urgence du réchauffement climatique, de la perte vertigineuse de la biodiversité
-de la crise climatique: sécheresses-inondations-gels tardifs impactant les rendements
-de la santé des citoyens: augmentation de nombreuses maladies, cancers, maladie de Parkinson, asthme, diabète, obésité, maladies cardio vasculaire…, liées aux causes environnementales, pesticides, engrais, perturbateurs endocriniens, additifs alimentaires (édulcorants-émulsifiants.) très utilisés par l’industrie agro-alimentaire.
Afin de comprendre les orientations et enjeux de l’agriculture en France.
Voici une revue de presse avec les thèmes suivants:
-L’état et la justice face aux militants écologistes et aux militants de la FNSEA
-Paysans -Histoire d’une extinction de masse
-L’agriculture en 2024
-La mobilisation des agriculteurs en janvier 2024
-le pacte invisible entre les pouvoirs publics et l’agro alimentaire
-Lactalis, champion de l’agroalimentaire ou champion de la spoliation des agriculteurs
-une autre agriculture est possible
Nos sources:
-Socialter, Reporterre
-Ouest France , Télégramme
-Sud Ouest
-L’Obs , numéro spécial”l’agriculture, un modèle bloqué”
-Complément d’enquête, france TV”pour qui roule la FNSEA?”
L’état et la justice face aux militants écologistes et face aux militants de la FNSEA.


Le 17 janvier 2024, le tribunal de Niort a suivi les réquisitions du procureur en condamnant le porte parole du collectif Bassines non merci, Julien le Guet à douze mois de prison avec sursis et à une interdiction de paraître à Sainte Soline pendant 3 ans.
Deux membres du soulèvement de la terre , Joan Monga et Nicolas Garrigues, sont condamnés à neuf et six mois de prison avec sursis. Les six autres prévenus de Sainte Soline, deux membres de la
Confédération paysanne Benoit Jaunet et Nicolas Girod, deux syndicalistes locaux, un membre du collectif et un agriculteur bio ont écopé d’amendes pour leur implication dans les mobilisations autour des chantiers contestés dans les deux-Sèvres.
A la sortie du tribunal, Julien Le Guet vêtu d’un sweat floqué de l’inscription « éco-terroriste »a dénoncé »un jugement très ,très sévère..une justice à Niort, alignée sur des positions gouvernementales qui sont à l’envers de l’histoire, des décisions proprement écocidaires »
Benoit Jaunet, a été victime de menaces de mort par SMS et d’ appels à incendier sa ferme, sur les réseaux sociaux . Il a subi un incendie inexpliqué dans sa ferme il y a quelques années.
Le militant a déposé plainte.
L’enquête est en cours.
Courrier de l’Ouest .29/03/2022
Le 22 mars 2023, à la suite d’une manifestation organisée par la FDSEA en Charentes -Maritimes, la propriété de Patrick Picaut, vice président de Nature environnement 17, est saccagée par des agriculteurs, 20 tonnes de pneus, déchets, sont laissés dans le jardin et à proximité.Il subit menaces (jet de pierres sur la maison), injures ( tags ). Suite à la plainte déposée , l’enquête a été classée sans suite.
Le même jour , le maire de L’Houmeau a été pris pour cible. courrier de l’Ouest 03/2022″
Dominique Mallet agriculteur, élu de la Confédération paysanne et membre de la chambre d’agriculture de Charentes maritimes à Saintes subit pressions et harcèlement.” Les JA ont déménagé son bureau dans la nuit du 6 avril 2022. Ils l’ont symboliquement vendu sur internet “france bleu TV 7″
En réaction à son opposition contre les méga-bassines, la Chambre d’agriculture lui a supprimé la subvention qui lui était allouée.
Dans l’émission “complément d’enquête” sur la FNSEA, un ancien président de la Fdsea 17, parle d’un climat électrique, haine violence , dans le secteur et le monde agricole” ou le ras le bol est suffisant pour avoir des représailles”.



La crise agricole semble servir de prétexte à des renoncements sur les mesures visant à protéger le climat
Deux mois, après les premières manifestations des agriculteurs et après un salon de l’agriculture très mouvementé , ou les hommes politiques n’ont jamais été aussi nombreux à déambuler….
le gouvernement a fait un grand bond en arrière sur une série de mesures visant à protéger le climat, dans un état d’esprit rappelant la période de Sarkosy, “l’écologie, ça commence à bien faire”
–sur le plan Ecophyto : Premier plan Ecophyto en 2008 avec une ambition de réduction de 50%, échéance reportée en 2025 puis en 2030
2024:” En changeant d’indicateur, l’objectif de réduction de 50 % pourra être atteint comme par magie, sans changement réel des pratiques agricoles”décrypte le chercheur Benoit Grimonprez
–sur les jachères : exemption partielle de obligations pour 2024
-Mise sous tutelle de l’OFB office français de la biodiversité chargé de la police de l’environnement, désormais contrôlée par les préfectures
-Feu vert pour les mégabassines: la nouvelle loi agricole parait très favorable aux réserves d’eau une évolution juridique qui limiterait les délais de recours .