Vieilles et belles pierres… de Lanriot à kermeur Bihan
Face à l’entrée de la chapelle bien connue, de l’autre côté de la route, l’« hélicoidal » d’une chaire en pierre étonne : Monsieur le « recteur » y montait pour s’adresser à ses paroissiens lors du pardon annuel.

Sentier d'accès au lavoir
Mais combien de femmes ont peiné à remonter le lourd linge mouillé ?.
En descendant vers le Belon, le sentier qu’empruntaient les lavandières jusqu’aux 3 lavoirs nous paraît idyllique par ce bel après midi
Particularité du site : l’anse de Lanriot est soumise aux marées qui empêchaient parfois le passage à pied sec jusqu’au lavoir principal du fond de l’anse.
Aussi, un lavoir intermédiaire , plus petit était utilisé lors des forts coefficients . La nature y a repris ses droits mais il est encore visible.
Mer basse pour nous, et donc malgré le coef. 100, passage à pied sec sur le petit muret qui longe les épaves prises par la vase.
Et surgissent des souvenirs poétiques
« E donder ar mor’z eus eur baradoz Dindan moger vogedus an dour glas »( Pierre Hélias)
« Il ne faut pas toucher à la carcasse d’une barque dont la mer s’est nourrie, carène morte au lit mort du sable ». P.H.
Une jolie petite fontaine nous attend sur l’autre rive. Nettoyée récemment ? Chaque hiver des passants ou des habitants y déposent du houx, des objets. une croix remplace actuellement la pierre de granit en profil de madone que nous avions admirée .
Notre guide nous ravit de multiples anecdotes , l’histoire des maisons d’ostréiculteurs encore sur place, visibles de la rive opposée que nous avons atteinte.
Nous arrivons à la cale de Kermeur Bihan, construite pour éviter de grands détours par la route avec de trop lourds chargements.
Nous ne verrons pas les murs immergés dans le chenal , datant des premiers parcs à huîtres (les huîtres y étaient déposées au sol , on les retenait pour qu’elles de ne s’enfuient pas !), l’eau a trop monté à cette heure.
Nous terminons par la belle allée couverte de Kermeur Bihan , datant du néolithique secondaire , où des poteries, découvertes au 19° siècle ont quitté les lieux et sont exposées aux musées de Carnac et de Rennes.
Le charme est toujours là, avec ou sans les korrigans… indicible , indescriptible.
Il ne reste plus qu’à se dépêcher si l’on ne veut pas se déchausser lors du retour, et profiter d’un bon goûter après cette escapade en Argoat.

Magnifique visite !
Superbes photos et des informations très intéressantes pour moi qui ai arpenté souvent ce chemin sans connaitre l’histoire des 3 lavoirs.